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Singularity
lundi, 9 mai 2011 / Paul Guihard

Dans ce jeu qui est passé trop inaperçu, vous incarnez un soldat américain envoyé en reconnaissance sur l’île russe de Katorga 12, un lieu où des expériences ont altéré jusqu’à l’essence même du temps. Vous vous retrouvez bloqué sur cette île plongée dans une quête qui vous fait manipuler le temps. Si vous arrivez à changer ce qui s’est passé il y a 50 ans, petit à petit votre expérience du jeu vous fera avancer dans cette quête.

Il est maintenant à petit prix, donc n’hésitez pas à y jouer.

SingularityÉtant obligé d’arrêter la guitare, ma passion favorite, à cause de ma sœur qui « travaille », mon père m’a proposé de jouer à SA XBox. Sautant sur l’occasion, car ce n’est pas coutume que je puisse trouver un moment où l’ordinateur-XBox est libre, je descends dans son bureau. Le voyant jouer à Dead Space 2, je me dis que la boucherie attendrait, et cherche un jeu à jouer. J’entraperçois une boîte non singulière : SINGULARITY (jeu de mot pas fait exprès)

Influences :

Le jeu semble être un croisé entre Bioshock et Dead space 2 – Bien que celui-ci soit sorti bien plus tardivement – on a l’aspect « recherche » (papa, c’est pour toi ;-)) et graphique, l’ambiance. On retrouve par exemple des enregistrements audio, de Bioshock, mais le côté un peu plus bourrin de Dead Space, avec des monstres assez… Gore pour rester poli ☺.

Le principe du jeu est de remonter le temps afin de changer le passé, et le futur par la même occasion. Je trouve personnellement l’idée excellente, l’impression de contrôler, d’avoir le temps entre ses mains, de pouvoir changer le futur. Excusez moi je m’emballe.

Commencement :

Le début est quelque peu « classique », on commence sur un Hélicoptère qui se crashe (bioshock) à cause d’une radiation émise par une île que le héros et son coéquipier sont censés explorer, l’impact survient et on se réveille, seul (pour changer ;- )) entouré des décombres de l’hélico en flamme.

Je ne peux vous faire un test complet, je n’en suis qu’au début, mais je promets de le remplir dès que j’aurai tant soit peu avancé dans ce magnifique jeu qui en vaut franchement la peine, car si l’on n’est pas trop fan de la boucherie, on peut se réfugier dans la recherche des objets, et vice et versa.

Conseil :

Pensez à chercher beaucoup, on peut trouver beaucoup de choses très utiles, les enregistrements peuvent servir à comprendre l’histoire de l’île. Les premiers monstres vous feront vider votre chargeur - car la première arme, comme pour les 99/100ème des jeux de flingues, est un pistolet peu puissant contrairement à sa description dans le jeu – et les munitions sont assez dures à trouver au tout début, ça s’améliore par la suite, mais restez vigilant.

Les armes :

Petit problème pas très cool : On ne peut avoir que deux armes sur soi (en tout cas au début) et si, comme moi, vous n’aimez pas abandonner les armes sur le terrain, il existe un moyen de les récupérer. Lorsque vous trouverez votre premier « casier », les armes qu’on a déjà possédées sont répertoriées dedans, et à partir de ce casier, on peut échanger ses armes actuelles contre les armes stockées dans ce casier, afin de se préparer au pire ;-).

Au tour du père :

À mon tour de donner mon humble avis maintenant que j’ai fini Dead Space 2.

J’ai acheté Singularity il y a quelque temps lors d’un moment d’égarement vidéo ludique, désemparé que j’étais de ne rien trouver à jouer. Je l’avais effectivement laissé dans un coin de mon étagère réservée jusqu’à ce que Paul le retrouve et y joue.

Singularity est effectivement influencé par Bioshock et plus Wolfenstein que Dead Space 2. Il s’agit du même éditeur, Raven pour ne pas le nommer. Ce qui tient de Bioshock, ce sont tous les indices à rechercher un peu partout, que ce soient des notes ou des messages audio ; mais surtout le gameplay basé sur une main gauche qui est équipée d’un appareil - le MT - qui octroie des pouvoirs et une main droite, classiquement équipée d’armes diverses et variées. De Wolfenstein, nous retrouvons une ambiance rétro et militaire, les décors et les monstres.

Cela dit, Singularity repose sur une excellente idée - la maîtrise du temps - et sur un contexte géopolitique : une île perdue sous emprise soviétique à 2 époques distinctes : 1953 et 2010. Il y avait de quoi faire quelque chose de passionnant a priori avec ces éléments. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas le cas. Comme beaucoup de choses dans ce jeu, les concepteurs ont gâché ce qu’ils ont créé, que ce soit en termes de jouabilité, de graphisme ; mais surtout en ce qui concerne l’idée de gestion de la temporalité, des conséquences d’une action effectuée en 1953 sur le cours de l’histoire en 2010 et réciproquement. L’idée principale du jeu décrit des savants de l’union soviétique qui ont découvert en 1953 des vertus à un mystérieux minerai, le E99, qualités qui permettent lorsque l’on projette ce fameux E99 sur un objet, sur un homme, de le transformer par l’intermédiaire d’une mutation temporelle. En clair, vous pouvez, soit rajeunir un objet, soit le vieillir. En plus, il vous est permis de voyager dans le temps pour modifier les situations, empêchant ainsi certains protagonistes de mourir et modifiant de fait le cours de l’Histoire. À vous de voyager de 2010 en 1953 afin de rétablir le cours de l’histoire. En effet, au début du jeu, vous êtes projeté dans le passé et votre action va transformer la physionomie de la planète Terre. Vous avez ainsi, sans le savoir, sauvé de la mort un méchant qui va développer cette découverte et permettre à l’URSS de dominer la Terre, imposant un communisme de fer à tous les peuples. Vous aurez à rétablir le cours de l’Histoire afin de libérer notre belle terre du joug de l’affreux communisme. À l’Amérique, quand tu nous tiens !

Malheureusement, Raven a trop misé sur le jeu de tir à la première personne et pas assez sur ce qu’il aurait été possible de faire avec ce concept. Vous subissez les sauts temporels et vous n’avez aucun choix possible. il aurait été judicieux de laisser le joueur choisir s’il veut, doit, aller dans le passé ou le futur, nous plaçant ainsi face à des situations propices à une réflexion relative au déroulement du jeu. Dans Singularity, rien de tout cela n’est proposé. Vous avancez au grès de l’histoire qui s’impose à vous, ne vous laissant pas la place l’initiative. Nous avançons, éliminons des zombies sans qu’il y ait de réelles interactivités. Une telle thématique de la modification temporelle est pourtant un beau programme de jeu à choix multiples, de réflexion sur la puissance, les enjeux du faire humain.

Autre élément qui gâche un peu ce jeu, que dis-je, qui est insupportable, impardonnable : l’impossibilité pour le joueur de gérer des sauvegardes. En effet, il nous est impossible de refaire une séquence précédente du jeu. Au fur et à mesure de votre progression, il y a des points de sauvegarde automatiques et une fois celle-ci effectuée, c’est fichu. Vous ne pourrez pas revenir en arrière si jamais vous vous apercevez que vous avez oublié un objet, un indice, une note. Si vous voulez ainsi avoir le plus grand nombre de succès, soit vous jouez avec un guide sur les genoux afin de ne rien oublier, soit vous êtes obligé de rejouer une nouvelle fois au jeu pour tout collecter, manipuler afin de ne rien rater comme succès. Je pensais que le joueur était en dernier ressort celui qui décidait de sa façon de jouer et que les concepteurs ne devaient pas imposer leur façon de jouer. Et bien, avec Singularity, vous voilà contraint et fortement forcé à jouer comme on vous l’impose. Or, pour les autres jeux que je connais, nous avons la possibilité, soit de sauvegarder quand on veut, soit vous avez un nombre limité de sauvegardes, soit vous avez des sauvegardes automatiques, mais que l’on peut rappeler ultérieurement. Vous me direz que ce jeu se passe du temps de la splendeur stalinienne, période bénie s’il en est de la liberté individuelle n’est-ce pas ! Les équipes de conception du jeu ont appliqué à la lettre ce principe pour le jeu.

Il en va de même pour les lieux que nous avons à découvrir, à parcourir. Vous n’avez aucun espace de liberté et êtes très contraint dans vos déplacements. Vous allez me dire que ce n’est pas le seul jeu dans ce cas, et à défaut d’être vrai, on va dire que ce n’est pas faux. Mais dans Singularity, nous avons une forte impression de contrainte générale qui est désagréable. On a vraiment l’impression de suivre comme un mouton ce qui nous est imposé comme histoire et lieu du jeu.

Est-ce un jeu à acheter compte tenu de la diminution de son prix ? Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi vous dire. Si vous n’avez rien d’autre à jouer en ce moment et que vous n’avez pas à mettre de côté pour une prochaine sortie, vous vous ferez quand même plaisir. Pas un plaisir immense, mais c’est le principe du choix qui fait que de toute façon, les choses exceptionnelles restent rares, des objets d’exception. Autrement, refaites Dead Space 2 en mode hard si vous voulez éprouver des sensations. Il est vrai que passer de Dead Space 2 à Singularity ne peut que vous faire éprouver un sentiment de mollesse vis-à-vis de ce dernier. Comment avoir peur lorsque l’on compare les Nécromorphs aux zombies de Singularity, lorsque l’on compare la beauté des graphismes, l’ambiance sonore de Dead Space 2 à ceux de Singularity.

Petites aides pour les 3 seuls passages à m’avoir posé quelques problèmes :

La grotte :

Singularity - la grotte à tics {JPEG}Lorsque vous arrivez dans cette grotte, une fois la roue tournée, une vague de tics va vous attaquer et j’ai eu un mal de chien à traverser la zone et survivre. J’ai du rejouer je ne sais combien de fois cette partie.

Si vous voulez vous la jouer super tranquille, lancez des boules temporelles les une après les autres et protégez-vous dedans un fur et à mesure. Autrement, utilisez les mêmes boules pour enfermer des tics et détruisez-les à la mitraillette afin de tuer les autres avec votre gant. Attention, une fois dans le couloir, il y en a d’autres à arriver.

Le boss du train :

Singularity - le boss du train, phase 1 {JPEG}Vous allez rencontrer un boss, le deuxième et dernier en fait, dans un train. Celui-ci va arriver en deux phases. Une première consiste tout simple, et classiquement, à tirer dans les parties jaunes de son corps afin de l’éliminer. Cela dit, ce ne sera pas une partie de plaisir car la zone est petite et il vous faut vous protéger le plus possible des coups de patte de cette bestiole. Il y a à un bout des munitions et à l’autre de la santé, utilisez les.

Le coquin va revenir et j’ai eu un mal de chien à m’en débarrasser. Voici comment procéder :

Singularity - le boss du train, phase 2 {JPEG}Vous lancez une boule temporelle ;
Pour l’activer, il faut que votre viseur suive le plus possible cette boule pour activer le plus longtemps possible de faisceau destructeur. Si vous ne faite pas cela, impossible de battre le boss. Ne vous embêtez pas à appuyer sur un quelconque bouton de la manette, ce n’est que quand le viseur est dans l’axe que cela fonctionne.

La porte sous masque à gaz :

Singularity - la porte sous masque à gaz {JPEG}À un moment de votre progression, vous serez dans une partie de bâtiment qui vous impose un masque à gaz et l’utilisation fréquente de bouteilles d’oxygène. Vous vous retrouverez bloqué dans une pièce de type salle détente avec une petite pièce adjacente qui possède un bouton à activer pour ouvrir une grosse porte. La seule façon de passer cette porte qui a la mauvaise habitude de se rabaisser trop rapidement est de lancer une boule temporelle juste après l’avoir activée. Mais attention, vous devez viser un des montants de la porte pour que cela soit efficace.



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