Introduction :
Quand, en 1980, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a choisi de faire sienne la proposition de P. Wood, elle proposait au monde entier ou du moins à tous ses états membres, une approche du handicap, celle de la Classification Internationale du Handicap (CIH).
Peu à peu, des voix se sont élevées pour souligner les limites de cette classification. L’Organisation Mondiale de la Santé, entendant ces désirs d’évolution a alors entamé un « processus de révision de la CIH » qui a duré plusieurs années alors que la classification était de plus en plus connue et utilisée par les professionnels de santé.
Après plusieurs années de travail et plusieurs versions d’essais, les 191 pays membres de l’Assemblée Mondiale de la Santé ont finalement adopté le 21 Mai 2001 une nouvelle classification du handicap : la Classification Internationale du Fonctionnement, de la Participation et de la Santé dont l’acronyme est, en français, C.I.F.
D’autres classifications et modèles visant à identifier les composantes de la notion de handicap sont aussi récemment apparus. Le terme handicap est polysémique. La notion même de handicap évolue, est construite et déconstruite au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles théories et pratiques sociales.
Je me demande donc :
Qu’est ce que le handicap et comment comprendre les différents modèles proposés ?
En quoi ces modèles éclairent les pratiques professionnelles et en particulier les pratiques sociales d’évaluation ?