Résumé :
L’objet de ce mémoire est d’envisager de nouvelles modalités de fonctionnement des équipes soignantes au sein d’un centre hospitalier psychiatrique. Compte tenu des dangers de psychotisation, d’autocratisation, d’anarchie, conséquences de la pathologie psychiatrique, il convient de promouvoir un travail interprofessionnel avec des coordinations, des articulations entre les soignants afin de permettre aux personnes hospitalisées de se soigner et non d’être soignées.
Il s’agit d’un pari à prendre et à faire prendre sur une démarche neuve mais pas nouvelle, qui décomposerait les fatuités des discours arguant d’une volonté de mettre le malade au centre du dispositif de soins, niant qu’il y a de l’humain dans ces actes. Ces fatuités ne sont devenues que les maux de nos représentations dès lors que les hommes qui composent les groupes, les grappes de soignants ne deviennent pas des équipes de soins, des équipes auto soignantes. En définitive, qui mieux qu’elles pourraient soigner, se régénérer afin que fatuité rime avec réalisé, que prétention rime avec action et que le logos puisse rencontrer le tropos ?
A cet effet, nous nous sommes interrogés sur les notions d’équipe, de pluri, inter et transprofessionnalité, d’interface, d’articulation et de coordination au travers du regard, entre autres, de Georges Bataille et de Jacques Ardoino.
Il ressort que, afin d’éviter que l’institution ne pose la loi comme règle absolue, devenant par là même autocratique, que l’anarchie devienne la référence de fonctionnement, il convient d’envisager une loi avec des exceptions possibles et des MODÉRATEURS (coordonnateurs) qui permettent aux soins de s’adapter.
Mots clés :
Interprofessionalité, transprofessionnalité, hétérogénéité, interface, articulation, coordination, coordonnateur, sacré, psychiatrie, internet, ergothérapie.
« Le désir de savoir n’a peut-être qu’un sens : de servir de motif au désir d’interroger. Sans doute savoir est nécessaire à l’autonomie que l’action - par laquelle il transforme le monde - procure à l’homme. Mais au-delà des conditions du faire, la connaissance apparaît finalement comme un leurre, en face de l’interrogation qui la commande. »
Georges Bataille